Dan Mitsuki était affalé dans un fauteuil en salle des profs. Il ne ruminait pas, mais presque. Mais pourquoi avait-il choisi ce métier? Il allait devoir préparer un cours d'une heure qui, il le savait, allait lui prendre une bonne partie de son temps. En plus de ça, il allait dvoir affronter une armée d'adolescents boutonneux qui ne s'interesserait pas vraiment à son cours, tout ça pour un salaire de misère? Il secoua la tête, se maudissant une fois de plus et se demandant ce qu'il faisait là. En réalité il le savait bien. C'était pour l'Etincelle.
Ce qu'il appelait ainsi, c'était cette drôle de lueur qui illuminait en un clin d'oeil le regard de ses élèves lorsque, ayant reçu aide et explications de la pert de leur professeur, ils comprenent. Cette petite lumière qui allumait l'oeil des jeunes gens où se mêlaient joie, fierté, reconnaissance et espoir. Cet éclat qu'il aimait tant, qui était une des seules choses à l'émouvoir.
Alors qu'il songeait à tout cela avec une moitié de huitième de demi sourire, il entendit trépigner dans le couloir. Il se demanda pourquoi. Après-tout, que ferait des élèves ici, les cours ne reprenaient que le lendemain. Alors qui cela pouvait-il bien être? Une équipe de ménage? Non, ils avaient l'air nombreux. Une réunion de profs, alors? Sans avoir été prévenu? Non, voyons, ça ne tenait pas debout. Alors quoi?
Il se leva pour aller jeter un oeil dans le couloir. Il haussa un sourcil. Des élèves? Mais pourquoi? Puis, saisi par un doute énorme, il se retourna vers le calendrier. Il sursauta et ne put s'empêcher de jurer. Il s'était trompé! Il n'était pas le jour qu'il pensait. Et les élèves dans le couloirs, c'étaient les siens! Il se précipita dans le couloir, saisissant au passage son gobelet de café à moitié plein et ouvrit la porte de la salle de classe avec sa clé, le tout en s'excusant de son retard. Il fit entrer ses élèves avec raideur.
Il s'installa à son bureau et commença l'appel, écorchant tel ou tel nom proprement imprononçable. Quand il eut fini, il se présenta brièvement et un peu sèchement. En réalite, il s'en voulait pour son retard et parce qu'il n'avait pas préparé de cours.
Cependant, il s'assit à son bureau et déclara:
-L'Histoire étant une matière qui doit avant tout intéresser, je vais consacrer ce premier cours à répondre à vos question.
Il croisa les bras et attendit. Les élèves, assez décontenancés, ne surent d'abord pas quoi répondre. Il lui fallait reconnaitre qu'il avait laissé un large éventail de choix, ne serait-ce que sur les années. En effet, il précisa:
-Vous pouvez choisir l'époque que vous voulez, de l'année -186 milliards à l'an 2008.
Il était plutôt satisfait mais ne le montra pas. Il allait pouvoir la faire, son heure de cours...
Jeu 28 Aoû - 1:12